Originaire d’Asie du Sud-Est, le teck (Tectona grandis) est aujourd’hui cultivé dans plusieurs pays africains, où il s’adapte parfaitement aux conditions climatiques locales. Sa culture est relativement simple : il nécessite peu d’entretien, résiste bien à la sécheresse et s’accommode de différents types de sols. Toutefois, il faut patienter au moins 15 ans après plantation avant d’envisager une exploitation rentable.

    Sur le plan anatomique, le teck se caractérise par un aubier épais de 2 à 5 cm, dont la teinte varie du blanc jaunâtre au gris clair. Son duramen (ou bois parfait), plus dense, présente une couleur brun jaune à brun foncé, souvent parcourue de veines sombres. Ce bois contient également des dépôts calcaires visibles, qui lui donnent un aspect brut et une texture marquée. Les fibres sont orientées longitudinalement, conférant au matériau une bonne cohésion mécanique.

    La masse volumique moyenne du teck est estimée à environ 700 kg/m³ à 12 % d’humidité. Il présente une très faible déformation en service, ce qui en fait un bois stable et fiable. Ses propriétés mécaniques sont également remarquables :

• Module d’élasticité en flexion : 13 740 MPa
• Résistance à la traction : 110 MPa
• Résistance à la compression axiale : 68 MPa
• Résistance à la flexion : 100 MPa

    Sur le plan de la durabilité naturelle, le teck est très résistant aux champignons, aux capricornes et à la plupart des insectes xylophages, même sans traitement. Seules les termites peuvent en venir à bout, mais elles y parviennent difficilement.

    Ces propriétés font du teck un bois très polyvalent. Il est utilisé pour la fabrication de meubles haut de gamme, d’éléments de charpente, de placages décoratifs, ainsi que pour la construction de structures en contact avec l’eau, telles que les pontons, les bateaux ou les terrasses extérieures.

    Toutefois, il convient de prendre certaines précautions lors de sa mise en œuvre. La poussière produite lors du sciage ou du ponçage est particulièrement irritante pour les voies respiratoires et la peau. Il est donc indispensable de porter des équipements de protection individuelle adaptés. Par ailleurs, le teck est un bois abrasif et son séchage est relativement lent, ce qui impose des contraintes techniques lors du traitement et de la transformation.

Rédaction : Cédrick ADON

Publication : Cédrick ADON